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Paysage forestier du Djebel Mordjadjou, G. Durand |
Le lendemain visite du Djebel Mordjadjou, au nord-ouest d'Oran. Petite route qui serpente dans des gorges splendides, dont les coteaux affichent de jolies plantations d'Oliviers, d'Orangers et de belles forêts de Thuyas. Une première halte nous permettra d'observer une famille de Bulbul des jardins Pycnonotus barbatus , très peu farouche et au chant très agréable, quelques pies-grièches à tête rousse Lanius senator, des huppes Upupa epops chanteuses de partout et nos premiers Pinsons des arbres Fringilla coelebs africana de la ssp locale. Très joli. Plus haut dans la gorge, le bruit relaxant de notre pick-up 504 pigeot, fait envoler tout ce qui est présent dans les environs et notamment un couple de Perdrix gambra Alectoris barbara. L'arrêt suivant nous permettra d'observer les poursuites effrénées de deux mâles Traquet oreillard Oenanthe hispanica pour une femelle et le chant lointain d'un Pic de Levaillant Picus vaillantii
Dans la garrigue qui se présente en haut des gorges, énormément de Bruants proyers chantent, quelques fauvettes (mélanocéphales Sylvia melanocephala et passerinettes S. cantillans) mais la présence d'une base de l'armée ne nous permet d'en découvrir davantage. Nous déguerpissons de ce secteur pour éviter les ennuis et nous nous posons aux abords d'une lande à Palmiers nains, milieu ma foi assez original. Mr Moali nous dit qu'il pourrait très bien y avoir du Turnix mugissant Turnix sylvatica là-dedans. Ok. On écoute, on écoute encore, on écoute toujours et qu'entend-on ? plutôt qu'entend-je ? un son qui ressemble assez bien à un … Tchagra Tchagra senegala . Difficile d'être affirmatif à 100%, j'ai été le seul à l'entendre et qu'une seule fois. Qu'à cela ne tienne, on continue
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Chevêche d'Athéna Athene noctua, G. Durand |
d'évoluer dans les palmiers et on entend bientôt le chant de la Mésange bleue Parus caerelus ssp ultramarinus (superbe oiseau) puis on tombe face à un nid de Chevêche Athene noctua, à même le sol sous un rocher, dont un des adultes nous fixe dans sa livrée saharienne. Plus tard, nos divagations nous permettront d'observer un Oedicnème criard Burhinus oedicnemus et un Aigle de Bonelli Hieraeetus fasciatus viendra chasser devant les jumelles de Mr Moali.
Redescente vers la Sebkha pour visiter une zone de marais (la plupart du temps l'exutoire des eaux usées d'un village) sur laquelle Mr Moali avait observé hier un Tadorne casarca Tadorna ferruginea . Comme d'habitude dans ces cas-là, nous ne le verrons pas et malgré le fort vent, plusieurs centaines d'Echasses Himantopus himantopus stationnaient là, accompagnées par quelques Avocettes Recurvirostra avosetta et une quinzaine de Glaréole à collier Glareola pratincola. Le plus intéressant fut la présence de 3 individus d'Alouettes pispolettes Calandrella rufescens minor , que l'on approche à quelques mètres sans pouvoir faire de photos potables à cause du fort vent.
Bon après un casse-croûte Mechoui, merguez et Chorba (aïe aïe aïe), nous laissons Mr Moali et partons visiter… la décharge. Classique. Pas grand-chose, elle brûle en permanence mais la petite zone humide-égoût qui est de l'autre côté de la voie ferrée s'annonce intéressante. D'emblée, un petit Phragmite aquatique Acrocephalus paludicola se laisse entendre, accompagné de plusieurs Rousserolles effarvattes Acrocephalus scirpaceus. Quelques Bruants proyers stationnent dans les roseaux mais pas de marouettes Porzana sp à l'horizon malgré un milieu très accueillant.
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Psammodrome algyre Psammodromus algirus, G. Durand |
Bon, nous allons plus loin dans les champs de blé, au soleil couchant (que c'est beau !) et c'est une explosion d'Alouettes qui nous accueille. Des Calandres Melanocorypha calandra , partout, les Alouettes des champs A. arvensis, pareil, et de très nombreux Cochevis huppés G. cristata .
Retour à l'hôtel, espadon, douche et dodo.
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