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Ibis chauve Geronticus eremita, © S. Durand.
Faucon kobez Falco vespertinus, © S. Durand
Iranie à gorge blanche Irania gutturalis © S. Durand
Merle bleu Monticola solitarius, © S. Durand
Bergeronnette citrine Motacilla citreola, © S. Durand

La frange littorale d'Antalya à Silifke (Goksu delta) subit une importante pression touristique et cette côte autrefois sauvage se transforme rapidement en une succession d'hotel. Les embouchures de nombreuses rivières se trouvent endigués ce qui n'incite pas les oiseaux migrateurs à s'y arreter. A ce niveau, 2 zones sont particulièrement intéressantes : Alanya (petite zone humide non loin de la ville) et le Goksu delta (15 000 ha).

Le delta du Goksu : est depuis 1996 classé en Zone de Protection Spéciale en raison de son importance. Les passereaux y abondent lors de la migration et les Pouillots fitis, Rouge-queue à front blanc,... de nos tamaris provençaux sont remplacés par de la Fauvette babillarde (Sylvia curruca), de l'Hypolaïs pâle (Hippolais pallida), de l'Agrobate roux (Cercotrichas galactotes), ou du Bruant mélanocéphale (Emberiza melanocephala). La Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) a été omniprésente, elle fait partie des migrateurs les plus communs du voyage. Sur les étangs, la quantité d'oiseaux est largement dépendante des niveaux d'eau et de l'heure à laquelle vous observez. Talève sultane (Porphyrio porphyrio caspius), Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus), Sarcelle marbré (Marmaronetta anguistirostris), Guifette leucoptère (Chlidonias leucopterus), Vanneau éperonné (Hoplopterus spinosus) sont assez faciles à voir. Les limicoles sont nombreux et plus ou moins visibles suivant les niveaux d'eaux. Le cordon dunaire est un paradis pour de nombreux migrateurs comme la Pie-griche masquée (Lanius nubicus), différentes espèces de traquets dont l'isabelle (Oenanthe isabellina), essentiellement en avril et plus occasionnellement le pie (O. pleschanka) et le Chypre (O. cypriaca). Le Francolin noir (Francolinus francolinus) y trouve une de ses rares zone de reproduction en Turquie.

Marais de Cukurova: Cette zone humide au sud d'Adana est comprise entre deux rivières : la Ceyhan et la Seyhan. Cette dernière abrite la plus forte population turque de Martin chasseur de Smyrne (Halcyon smyrnensis). En descendant la Seyhan, on rejoint les marais côtiers tels que le Tuzla Golü et l'Akyatan Golü qui abritent de nombreux chevaliers et bécasseaux en halte. Parmi eux, le Gravelot de Leschenault (Charadrius leschenaulti), le Chevalier stagnatile (Tringa stagnatilis), le Bécasseau falcinelle (Limicola falcinellus). Parmi les autres migrateurs intéressants, on trouve le Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus), l'ibis falcinelle (Plegadis falcinellus) et de nombreux autres ardéidés. Ne pas oublier les passereaux, avec des hypolais pâles (Hippolais pallida), de la Fauvette épervière (Sylvia nisoria) et des Mésanges rémiz (Remiz pendulinus) nicheuses dans les saules.

Passe de Belen : quand on pense "Migration-Turquie", on associe rapidement le Bosphore. Mais, la petite ville de Belen est sans nul doute, une zone d'intérêt pour la migration. Située à la frontière avec la Syrie, Belen constitue une zone de passage obligée pour les grands migrateurs.L'attrait de ce site a été confirmé lors de la migration d'automne mais peu d'informations ressortent pour le passage prénuptiale. En 2 journées de suivis, pas moins de 20 espèces de rapaces ont pu etre observées. L'Aigle pomarin (Aquila pomarina) est à cette saison, un migrateur abondant et les densités suivant les jours peuvent atteindre les 160 ind./heure. Dans ce flot, Aigle criard (Aquila clanga), Aigle des steppes (A.nipalensis) et Aigle impérial (A.heliaca) sont à chercher. Les Cigognes blanches (Ciconia ciconia) passent par millier ; les Cigognes noires (Ciconia nigra) par dizaine. Liste des migrateurs

 

 

 

 

 

 

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